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L'ampli


Amplification
Le préampli
L’amplificateur de puissance
Technologies
Diffusion : le haut-parleur
Réglages et connectique

 


Amplification

Nous allons nous intéresser au chaînon ultime qui permet au guitariste de se faire entendre : l’incontournable ampli guitare. Tout d’abord, un petit rappel schématique sur le parcours sinueux qu’emprunte la note qui tue jusqu’à nos chères oreilles. Le médiator frappe la corde : elle vibre. Cette vibration est transformée en un signal électrique par les micros de la guitare. Ledit signal, de très faible niveau, est orienté vers l’ampli via la prise et le cordon jack. L’amplificateur se charge de lui redonner du tonus et le dirige vers la membrane du haut-parleur qui retransforme les pulsations électriques en vibrations de l’air ambiant auxquelles nos tympans sont agréablement sensibles. L’ampli guitare est en règle générale constitué de trois éléments distincts : le préampli, l’ampli de puissance et le haut-parleur.


Le préampli

Ses fonctions principales sont de sculpter et de gonfler le signal avant que celui-ci n’attaque l’ampli de puissance. Pour ce faire, on agira sur le potentiomètre de gain qui permet de doser le taux de saturation. Ensuite, on intervient sur la tonalité grâce à la section d’égalisation à 2 ou 3 bandes (graves, aigus ou graves, médiums, aigus). Pour finir, le signal est redressé afin d’entrer, au mieux, dans l’amplification de puissance. Dans certains cas, on trouve plusieurs préamplis en cascade afin d’obtenir un gain plus élevé et des grosses saturations. Mesa/Boogie fut la première marque à innover dans ce sens.

On rencontre, actuellement, de plus en plus de préamplis multicanaux commutables qui offrent la possibilité de passer d’un son clair à un son crunch ou à un son lead. Les réglages de gain et de tonalité peuvent être complètement indépendants ou bien être communs à des canaux différents. Un préampli se présente sous diverses formes : dans un combo (système d’ampli tout en un), il est intégré avec l’ampli de puissance et le haut-parleur dans la même ébénisterie ; dans le stack (système empilé , la tête d’ampli est dissociée du baffle), il partage le même boîtier que l’amplification de puissance. On le rencontre aussi sous la forme d’un module indépendant : le rack 19 pouces (une ou plusieurs unités).

En règle générale, il est beaucoup plus complet au niveau connectique et offre plus de possibilités (boucle d’effets, entrées et sorties stéréo, prises MIDI In / Out, mise en mémoire des programmes, simulateur de h-p, etc.). On peut citer à titre d’exemple l’ADA MP-2, le Marshall JMP-1, le Sans Amp PSA-1, le Hugues & Kettner Access. Dans certains cas, il est couplé avec un multi-effet (Peavey Tubefex, ART SGX, Digitech ValveFX entre autres). Pour finir, soulignons qu’un préampli peut être équipé de lampes, de transistors; et éventuellement des deux.


L’amplificateur de puissance

Cet élément porte bien son nom. En effet c’est le maillon de la chaîne qui produit la puissance nécessaire au bon fonctionnement du ou des haut-parleurs. Les réglages sont peu nombreux : un volume général (master volume), un potentiomètre de présence (rend le son plus incisif en ajoutant des aigus). Dans certains cas on trouve aussi des réglages qui agissent sur la bande passante de l’ampli comme le damping (atténuation des aigus et mise en valeur des graves). Sur quelques amplis à lampes on peut faire varier la puissance et modifier la couleur sonore en ne faisant travailler qu’en partie les lampes (pentode / triode) ou en mettant hors circuit la moitié de celles-ci. Comme pour les préamplis, de nombreux constructeurs ont opté pour le système rackable. Ces appareils sont généralement équipés d’entrées et de sorties stéréo.


Technologies : lampes, hybrides, transistors

Lampes ou transistors ? Voilà une question très actuelle que se posent un bon nombre de guitaristes. Les deux technologies proposent chacune des avantages et des inconvénients : il vaut mieux laisser vos oreilles décider. Vous pouvez aussi opter pour le mélange des deux : la technologie hybride (très à la mode en ce moment).

Mais au fait comment est-ce que ça fonctionne ?

Premièrement, sachez que lampes et transistors font le même travail : amplifier un signal. C’est leur manière de travailler et leurs caractéristiques qui vont produire une différence de rendu, de grain.

Deuxièmement, découvrez un paradoxe étonnant : la lampe est d’une technologie inférieure à celle du transistor et pourtant elle équipe les matériels haut de gamme, qu’il s’agisse d’ampli guitare ou hi-fi ou autre radio-émetteur.

Une lampe, c’est un tube de verre qui abrite, sous vide, un nombre variable d’électrodes. La cathode, chargée négativement est chauffée par un filament qui va générer un flot d’électrons irrésistiblement attirés par l’anode, chargée positivement. La troisième électrode est une grille qui va contrôler le flux d’électrons en fonction du niveau de signal émis par la guitare. Une lampe à 3 électrodes s’appelle une triode. La 12AX7 ou encore la ECC83 sont des doubles triodes qui équipent la plupart des préamplis actuels. On rencontrera plus rarement des 12AU7, 12AY7 et même des triples triodes comme la 6K11 ou encore une triode + pentode : la ECL86. Les lampes de puissance sont plus grosses et possèdent 5 électrodes (pentodes). En plus des trois électrodes décrites précédemment, on adjoint 2 grilles qui servent respectivement à stabiliser le flot d’électrons et à absorber l’excédent d’électrons fous . Chaque grande marque d’ampli utilise des lampes de puissance différentes, ce qui leur permet de développer un grain et une personnalité identifiables : Marshall utilise des EL34, VOX des EL84, Fender et Mesa/Boogie des 6L6 5881. Les lampes de puissance travaillent soit par 2 (+/- 50 Watts), par 4 (+/- 100 W) ou par 6 (environ 150 W). Un conseil : si une des lampes est défaillante, il faut toutes les changer en même temps !

Le transistor fonctionne suivant le principe d’une triode : un émetteur est chargé négativement, un collecteur positivement et la base reçoit le signal. Le transistor possède de nombreux atouts : taille réduite, poids réduit, pas de transfo de sortie, chauffe peu, travail plus vite et plus précis qu’une lampe. Si on est fan de sons clairs, précis et cristallins, c’est la technologie idéale (rappelez-vous du Jazz Chorus 120 Roland !). En revanche, si vous êtes un inconditionnel de la saturation, le transistor sonne froid , très chargé en aigus, manque de compression naturelle, bref pas flatteur du tout. Notons que les transistors Mosfet, à effet de champ, donnent des résultats plus satisfaisants. Un bon point pour une marque comme Peavey avec sa série d’amplis Transtubes qui délivre des saturations intéressantes.

Actuellement, le système en vogue consiste à allier un préampli à lampe avec un ampli à transistors. On parle alors de technologie hybride comme pour la série Valvestate (à partir du VS65R) produite par Marshall ou encore le Fender Performer.


Diffusion : le haut-parleur

L’ultime maillon de la chaîne, mais pas des moindres : le haut-parleur, le h.-p.

Le principe de fonctionnement est simple : le signal généré par la guitare sort de l’ampli de puissance et arrive dans un bobinage qui crée un champ magnétique. Celui-ci entoure un aimant en forme de rondelle. L’ensemble du montage entre en action lorsque les champs magnétiques s’affrontent, ce qui provoque le déplacement du bobinage. Celui-ci étant couplé à une membrane en forme de cône, l’ensemble transmet le mouvement à l’air ambiant. Le son est ainsi recréé et sa qualité varie en fonction de nombreux paramètres : la qualité des matériaux, la taille, le poids, l’ébénisterie, la configuration de l’installation, la précision du montage et son impédance. Cette dernière se mesure en ohms. C’est la résistance que le moteur du h.-p. oppose au courant par sa structure et ses déplacements. Les impédances les plus courantes sont : 4, 8, ou 16 ohms. Il est très important d’ajuster les impédances du baffle et de l’ampli de puissance sous peine de détruire le transformateur de sortie de l’ampli. La plupart des baffles possèdent maintenant un sélecteur d’impédance. Si le baffle est constitué de plusieurs h.-p., deux types de câblages sont possibles : en série ou en parallèle, ce qui fait varier l’impédance.


Réglages et connectique

  • Pré volume / Gain / Drive : contrôle du signal d’entrée dans la préamplification, permet la saturation même à bas volume.
  • Post volume : à une action sur le volume du signal après son passage dans les sections d’égalisation et d’effets. Master volume : contrôle le niveau en sortie de l’ampli de puissance.
  • Bass / Middle / Trebble : contrôle de la tonalité en retirant ou en ajoutant des graves, médiums et aigus
  • Présence : réglage dépendant de l’ampli de puissance, ajoute définition et tranchant au son. Agit sur l’ensemble des fréquences même si l’action sur les aigus parait être la plus évidente.
  • Effets : la réverbération, le chorus et le vibrato sont les effets les plus couramment installés d’office sur un ampli. Un potentiomètre permet de doser le taux d’effet désiré.
  • FX loop, boucle d’effets : permet d’insérer un multi-effet entre l’étage de préamplification et l’ampli de puissance. Pour conserver la qualité de certains effets (delay, flanger, phasing, etc.), on préfére ce type de connexion plutôt qu’un branchement entre instrument et préampli. Le signal sort du préampli par la prise send ou preamp out . On y branche un jack qu’on connecte à l’entrée du multi-effet. Un autre jack sort de l’effet pour entrer dans l’ampli de puissance (prise return ou power amp in ).
    Deux types de boucles : en série (majorité des cas), le signal passe en totalité par l’effet. En parallèle : le signal est, d’une part dirigé vers l’ampli de puissance et d’autre part injecté dans le multi-effet, ce qui permet un mixage entre les 2 sons grâce au potentiomètre mix ou dry/wet.



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